3 septembre 2024

Interview de cht.am

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Salut, je suis ravie de vous retrouver pour cette rentrée. J’espère que vous avez passé un bel été, bien ressourçant.  De mon côté j’ai passé quelques semaines à ne plus penser à la santé mentale, quoique… En tout cas, j’ai pris soin de la mienne, je me suis reposée, je me suis entourée de mes proches et je me suis retrouvée dans mes montagnes.

Depuis juillet vous avez été nombreux·ses à nous rejoindre. Bienvenu·es à vous ! Pour celleux qui ne connaissent pas cette newsletter, je fais les présentations. Deux fois par mois, je vous envoie cette missive qui décrypte une actualité, une personnalité, un fait social à travers le prisme de la santé mentale. Vous avez envie de faire plus ample connaissance ? Ça tombe bien on organise une petite fête le 20 septembre pour notre 3ème anniversaire au Pavillon des Canaux à Paris. Je vous y vois ?

Aujourd’hui j’ai le plaisir de vous dévoiler l’interview de l’illustratrice engagée CHT.AM! Elle a été faite à Bruxelles en avril dernier à l’occasion de son exposition dans la super galerie That’s what x said et de notre talk capitalisme, performance et santé mentale. Tout un programme, à découvrir en avant-première ici.

EST-CE QUE VOUS PARLIEZ DE SANTÉ MENTALE AVEC TA FAMILLE ?

 

Absolument pas. Nous n’en parlions jamais à la maison. Il y avait de nombreuses fragilités dans ma famille. Lorsque je regarde en arrière et repensant à mon enfance, je me suis dit : « Attends, ce n’est pas normal de prendre des bains dans le noir. » Il y a eu des dépressions au sein de ma famille, mais on n’en parlait pas.

Moi, personnellement, j’étais encore moins alerte sur ces sujets-là.  Je ne prenais jamais la température de moi-même. Je ne pensais pas au fait d’aller bien ou pas. Je me mettais en mode pilote automatique. Je me disais “fais des trucs et tu verras.” Puis j’ai fait une dépression. Je ne pouvais plus faire semblant. J’étais face au fait que je n’étais pas bien. Tout à coup, j’ai compris que j’avais toujours eu une santé mentale fragile, que j’avais toujours eu des moments d’angoisse, des interactions bizarres, tout ce genre de choses. Mais c’est arrivé très tardivement. Ma dépression est arrivée en 2017 et c’est seulement à la fin de l’année 2019 que j’ai commencé à me poser des questions. Mais avant, pas du tout. J’ai dû faire tout un travail de reconstruction pour remettre les choses à leur place, comprendre pourquoi je ne me sentais pas bien, depuis quand, pourquoi, ce qu’il s’était vraiment passé, etc ?

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