Après les cours au collège, je passais l’essentiel de mon temps devant l’ordinateur fixe de mon salon à regarder des vidéos sur YouTube. J’étais fascinée devant les “morning routine” des youtubeuses américaines dont la vie était proche de la mienne, mais aussi très éloignée. Je rêvais des brumes parfumées Victoria’s Secret et des frappuccino Starbucks qu’elles vantaient.
Aujourd’hui, le milieu dans lequel iels évoluent n’a rien à voir avec celui du début des années 2010. Mais, comment ces personnes “comme tout le monde” vivent-elles leur succès, encore plus aussi jeunes ? Je me suis souvent imaginée à leur place. Pour être tout à fait honnête, j’ai même brièvement essayé.
Lorsque j’ai rencontré Christelle il y a un an, écrire sur le sujet de l’influence était une évidence. J’aime comprendre et explorer les sujets dont on ne parle pas et surtout ceux que l’on sous-estime. Si les réseaux sociaux peuvent être nocifs pour leurs utilsateur·ices, pourquoi glisseraient-ils sur celleux qui y créent des contenus ? La réponse était évidemment complexe et c’est ce que j’ai souhaité vous raconter dans cette newsletter.
PRODUIRE SANS RIEN ATTENDRE EN RETOUR
Cet été, je regardais la série de vidéos de l’influenceuse Lena Mahfouf, connue sous le pseudo Lena Situations, dans laquelle elle expose les coulisses de son travail et notamment ceux de la création de sa marque. Dans l’une d’entre elles, elle décide de briser sa positivité légendaire, non sans quelques hésitations, pour se confier sur un problème de santé qu’elle a eu et ses causes. Sans les expliciter très clairement, elle revient sur la pression qu’elle subit au quotidien tant dans son activité d’autoentrepreneuse que d’influenceuse.
Le sujet de la santé mentale des influenceur·ses n’est pas nouveau, mais peu osent s’y appesantir. J’ai repensé à une youtubeuse qui avait parlé de sa santé mentale sur sa chaîne, il y a 11 ans déjà. En quelques clics, j’ai retrouvé la vidéo de Zoella, une influenceuse britannique, de son vrai nom Zoe Sugg, dans laquelle elle déclare souffrir d’anxiété. Cette vidéo date de 2012 et pourtant, les influenceur·ses sont encore peu nombreux·ses à se confier face caméra sur leur santé mentale.
Les utilisateur·ices de plateformes (YouTube, Instagram, Twitch, TikTok…) se comptent en milliards. Les études sur les conséquences de ces plateformes sur la santé mentale des consommateur·ices de contenus sur internet ne manquent pas, surtout lorsqu’il s’agit des plus jeunes, en plein développement, donc plus vulnérables. Du côté de la santé mentale des créateur·ices de contenus, en revanche, le sujet reste encore peu exploré. La prévention à ce sujet manque également. J’ai eu la curiosité d’acheter récemment un numéro d’un célèbre magazine féminin qui avait comme titre “Les dessous de l’influence”. Parmi les interviews de neuf influenceuses, aucune ne mentionne le burn-out ou le cyberharcèlement. La solution pour réussir dans le milieu de l’influence selon la majorité d’entre elles serait une bonne organisation, tout simplement. Alors, tous·tes à vos Google calendar, grâce à lui, vous pourrez soulever des montagnes.
23%
Des créateur·ices de contenus
déclarent se sentir mal.
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Nous avons ainsi décidé d’analyser l’impact de chaque plateforme sur la santé mentale. 23 % des créateur·ices de contenus déclarent se sentir mal mentalement, selon le baromètre Dailymotion de la santé mentale des utilisateur·ices et des créateur·ices de contenus publié en octobre. Le design des algorithmes des plateformes comme leur mode de fonctionnement peuvent engendrer des problématiques bien spécifiques. Même si l’utilisation des réseaux sociaux permet de s’exprimer et de créer des liens et de la solidarité, cela peut engendrer une mauvaise estime de soi et de l’isolement social dû à leur manque d’ancrage dans le réel.
Aujourd’hui, le nombre d’influenceur·ses actif·ves en France est estimé à 150 000 par le ministère de l’Économie. Ce qu’il appelle “l’influence commerciale” consiste à produire, contre rémunération ou avantages en nature, des contenus promotionnels. Ce sont autant de personnes en concurrence sur des plateformes de plus en plus nombreuses. Cette rivalité ne se joue pas qu’en France : iels doivent concurrencer avec l’ensemble des créateur·ices de contenus dans le monde. |
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Pour toujours faire mieux, les influenceur·ses se comparent à leurs compères et regardent quelles sont les vidéos virales pour essayer de mettre en avant leurs contenus. L’algorithme de YouTube propose, sur la page d’actualité des utilisateur·ices, les contenus ayant le plus d’interactions et créés par des comptes populaires. Le critère correspondant aux centres d’intérêt des utilisateur·ices ne s’applique pas sans le premier. Il est alors encore plus difficile de “percer”, de devenir célèbre, lorsque l’on débute sur la plateforme.
Dans le même temps, les influenceur·ses n’ont aucune garantie que leurs vidéos fonctionneront et seront montrées au plus grand nombre (ou, à minima, à celles et ceux qu’elles pourraient intéresser). L’opacité des algorithmes ne permet pas de savoir pourquoi une vidéo fonctionne plus qu’une autre et inversement. Lorsqu’iels sont interrogé·es sur les raisons de leur succès, la réponse est souvent la même : iels ne savent pas pourquoi l’un de leur contenu a plus fonctionné qu’un autre. De la même façon, les créateur·ices de contenus craignent de perdre tout ce qu’iels ont créé et construit si les plateformes ne les mettent plus en avant.
“Vouloir faire en sorte que tout ce que tu fais va trouver son audience et que les gens t’apprécient” a participé à l’anxiété de Lena Mahfouf, confiait-elle l’été dernier. L’accès aux statistiques de sa chaîne sur YouTube renforce cette angoisse chez de nombreux·ses influenceur·ses qui voient lorsqu’une vidéo a moins plu qu’une autre à leurs abonné·es comme aux autres. Lorsque les créateur·ices de contenus gagnent des likes ou des abonné·es, les réseaux sociaux provoquent l’activation du circuit de récompense (à la base de la motivation et du plaisir). Le caractère aléatoire des algorithmes renforce ce circuit, puisqu’ils mettent en avant les contenus en fonction des préférences des utilisateur·ices et non pas des personnes qu’iels suivent. Ainsi, les influenceur·ses ne sont jamais certain·es de le reçevoir.
Il peut aussi provoquer de l’addiction, même s’il n’y a pas de consensus scientifique sur cette affirmation. L’addiction se caractérise par un comportement répétitif avec perte de contrôle vis-à-vis de la consommation d’une substance ou d’un comportement malgré les conséquences négatives qu’elle engendre que ce soit pour la santé psychique, physique ou sociale. Par conséquent, il est difficile de se sevrer, ce qui est le cas avec les réseaux sociaux. |
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Le livre qu’il vous faut pour réussir sur Youtube, 2020
Cette incertitude quant à la réception du contenu produit et la dépendance à l’algorithme provoquent un sentiment d’insécurité chez les influenceur·ses. 79 % des créateur·ices de contenus déclarent avoir peur de ne plus recevoir de rémunération grâce à leur activité, selon le baromètre Dailymotion. Il faut d’ailleurs être prêt “à travailler des années sans contrepartie”, rappelle la youtubeuse américaine Aileen Xu, connue sous le pseudo Lavendaire, dans “Le livre qu’il vous faut pour réussir sur Youtube”, paru en 2020.
Pour percer, il faut davantage qu’une bonne idée, car “produire” est le mot d’ordre de toutes les plateformes. Plus vous publiez, plus vous avez de chance qu’elles vous mettent en avant. “Le meilleur moyen de gagner du public est de mettre toujours plus de vidéos en ligne. YouTube a fait quelques modifications qui permettent aux vidéastes indépendant·es d’être compétitifs, même s’iels ne publient qu’une, deux ou trois fois par semaine. Avant, il fallait une nouvelle vidéo tous les jours, ce qui était impossible à tenir pour beaucoup de gens”, explique Matt Gielen, directeur d’une agence américaine spécialisée dans l’audience sur YouTube, dans “Le livre qu’il vous faut pour réussir sur YouTube”. Il faut aussi être régulier pour que l’algorithme ne vous oublie pas. Selon le baromètre Dailymotion, 80 % des créateur·ices de contenus déclarent publier tous les jours ou presque une vidéo.
Faire une pause, sans avoir préparé de publications à l’avance, est très difficile pour les créateur·ices de contenus qui craignent de perdre leur visibilité. Cette course effrénée aux contenus peut mener au burn-out. Lors d’une interview pour mūsae, l’artiste ARAE nous parlait justement du burn-out digital, qui touche aussi les artistes il y a quelques semaines. Cette année, le duo de youtubeurs McFly et Carlito, dont le rythme de publication de vidéos a toujours été très soutenu, a décidé de faire une pause pour cette raison, entre autres.
DES INFLUENCEUR·SES PROCHES DE NOUS ?
Autre source de déséquilibre : la frontière entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle est extrêmement floue. Souvent vu comme une chance, ce métier-passion les pousse à tout accepter, notamment à mettre leur vie et leur santé de côté.
Il s’agit justement de l’une des clés du succès des influenceur·ses : iels sont proches de leurs publics, contrairement aux célébrités classiques. Iels renforcent l’idée qu’il n’y a pas de mise en scène, que tout est spontané et qu’iels sont des gens comme vous et moi. Les plateformes elles-mêmes sont faites pour renforcer cette sensation. Contrairement à ce que l’on peut voir à la télévision, les réseaux sociaux donnent l’impression d’avoir accès à un contenu brut, proche de nous. Les stories sur Instagram en sont un bon exemple, puisqu’elles permettent à ces stars du net de documenter leur vie spontanément en publiant de courtes vidéos ou des photos qui s’effacent au bout de 24 heures.
Le succès de Youtube est largement dû à cette proximité. Après les cours au collège, je passais l’essentiel de mon temps à regarder des vidéos sur cette plateforme. Je pouvais, plutôt je voulais, m’identifier à ces lycéennes américaines dont la vie était éloignée de la mienne et en même temps proche. Le format du “vlog”, qui est resté le format privilégié de YouTube, en est l’incarnation puisque le principe est de filmer des moments de vie, souvent face caméra. Les personnes qui consomment beaucoup de contenus de ce type ont d’ailleurs tendance à développer des troubles anxieux et à se sentir seul·es en comparant leur vie à celles qu’iels voient sur leur écran, selon une étude.
La possibilité de faire du contenu en direct renforce cette idée d’authenticité. En streamant, en se filmant en direct, pendant des heures, les créateur·ices de contenus sur Twitch se présentent comme iels sont. Rien ne peut être coupé au montage. Ce type de contenu renforce les interactions avec leur communauté qui réagit en direct à ce qu’elle voit. Les commentaires incessants et la disponibilité directe des streameur·ses incitent les spectateur·ices à se confier. Ces influenceur·ses ont l’impression de devoir être présent·es pour leur audience et se sentent en charge de leur bien-être, au détriment parfois du leur.

Les créateur·ices de contenu sont alors divisé·es entre une communauté fidèle pour ce qu’iels sont et le besoin de satisfaire un algorithme qui met en avant des productions spécifiques, ceux qui deviennent viraux, génèrent des likes et de l’engagement.
Valentin Decker, un influenceur qui partage des ressources pour les créateur·ices de contenus, mettait en mots ce dilemme dans un post Linkedin il y a un an : “Je suis souvent tiraillé par ce spectre. Entre l’envie de produire des contenus qui fonctionnent (faire des posts Linkedin qui suivent les codes et copier les “gros”) et l’envie de me détacher de tout cela pour écrire le genre de textes qui m’inspirent profondément (mais qui vont déclencher beaucoup moins de réactions).”
Les plateformes renforcent l’impression d’authenticité en instaurant une proximité entre les influenceur·ses et les consommateur·ices de contenus grâce aux commentaires et aux réactions. Dans la section commentaires, inhérente à chaque plateforme, certain·es laissent leurs avis, leurs messages de soutien. D’autres, moins bienveillants, se montrent haineux et insultants. Les créateur·ices de contenus sur Twitch sont particulièrement victimes de cyberharcèlement. Les femmes subissent régulièrement des raids, une concentration continue de messages haineux. Christelle vous en parlait dans une newsletter sur le gaming.
En octobre 2022, plusieurs streameuses alertent sur les cyberviolences qu’elles subissent, notamment à caractère sexiste et sexuel. Twitch, Discord et Steam sont d’ailleurs les réseaux sociaux les plus toxiques en termes de cyberharcèlement, selon un sondage réalisé par Ipsos en 2021 et commandé par l’association Féministes contre le cyberharcèlement. Certains followers dépassent parfois la frontière numérique pour aller harceler les influenceur·ses chez eux, comme l’avait expliqué en décembre 2022 le youtubeur Mastu dans une vidéo qui revenait sur sa décision de s’éloigner de la plateforme.
Dans ce flot de commentaires, certains se distinguent. Le plus souvent adressés aux femmes sur internet, ils visent leur physique. Les remarques ciblent le poids, la peau ou encore les cheveux de l’influenceuse. Ce type de commentaires spécifiques peut fausser l’image qu’elles ont d’elles-mêmes et créer des troubles du comportement alimentaire. “Je me suis aperçue que toutes les variations de poids que j’ai pu avoir, depuis que j’ai commencé les vidéos, c’était à cause de Youtube. […] J’avais peur de ce que les gens allaient penser de moi”, confiait la youtubeuse française Marie Lopez, connue sous le pseudo EnjoyPhoenix, dans une vidéo “Pourquoi j’ai “pris du poids” ?” publiée en 2017.
Être constamment devant sa caméra n’aide pas. Comme les utilisateur·ices des réseaux, les influenceur·ses se comparent aussi physiquement aux autres en regardant les contenus qu’iels proposent. Sur Instagram, un réseau centré initialement sur le partage d’images, la présence de nombreux·ses fit girls (des femmes musclées et sportives qui partagent leur mode de vie) ou mannequins, qui mettent en avant un physique mince, encourage les comparaisons et incite, les femmes principalement, à idéaliser la minceur.
“C’est dur de faire face à tout ce qu’on voit sur les réseaux sociaux, à toutes ces images de meufs trop belles, surtout dans le milieu de Youtube. Moi c’est dans ce milieu que je baigne, que je vis, que je respire. De voir toutes ces fit girls des fois ce n’est pas évident, tu te remets en question et tu te dis putain peut-être que je serais mieux comme ça”, affirmait Marie Lopez dans la même vidéo.
TikTok a une responsabilité importante dans le renforcement des troubles liés à l’image de soi. Ce réseau fonctionne principalement avec des challenges et des “trends” (tendances). Nombre d’entre eux se focalisent sur l’apparence, en particulier des jeunes femmes. On pense par exemple au challenge qui consistait à réussir à faire le tour de sa taille avec un fil d’écouteur. Le fonctionnement de l’algorithme de TikTok favorise aussi ce type de contenus et crée une spirale infernale dont il est difficile de s’échapper pour les utilisateur·ices, expliquent certaines études. Les vidéos provoquent une captation importante du cerveau. L’application est ouverte en moyenne quarante fois par jour, soit trois fois plus souvent que Twitter. Finalement, le fonctionnement de TikTok, comme celui des autres réseaux sociaux, est ce qui est remis en cause et non pas l’outil lui-même qui peut être positif. Dans une étude, les chercheur·ses expliquent que TikTok permet à ses utilisateur·ices de trouver des informations sur la santé mentale et du soutien au sein d’une communauté. |
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CRÉER DES ESPACES SAINS
Pour faire face à ces nombreux problèmes, les influenceur·ses attendent plus de la part des plateformes. Ces dernières ont fait quelques efforts ces dernières années, en commençant par parler ouvertement du sujet de la santé mentale des créateur·ices de contenus qu’elles hébergent. Elles ont par exemple mis à disposition des guides de la santé mentale. Youtube a publié cette année un article qui leur explique comment faire une pause s’iels le souhaitent. Instagram déclare avoir modifié ses algorithmes pour essayer de mettre en avant des créateur·ices de contenus qui produisent du contenu original.
Voyant les sujets liés à la santé mentale prendre de plus en plus d’importance et les études sur les conséquences des réseaux sociaux sur les plus jeunes, certain·es influenceur·ses ont choisi de faire de leur compte un espace où l’on aborde la santé mentale de plusieurs manières. Les formats interviews axés sur le sujet sont nombreux sur Youtube, comme la chaîne Safe Zone sur laquelle l’animatrice télé Faustine Bollaert interviewe des créateur·ices de contenus sur YouTube. Certains influenceur·ses ont même une activité essentiellement consacrée à la santé mentale. L’influenceuse Kim Lewin focalise ses contenus sur la santé mentale et utilise ses réseaux pour rappeler l’importance d’un accompagnement psychologique et de lever les tabous qui y sont associés. Pour ce faire, elle réalise par exemple des vidéos dans lesquelles elle présente les tenues qu’elle met pour aller chez le psychologue.
Les réseaux sociaux sont devenus des espaces où la santé mentale peut trouver sa place. Plusieurs psychologues professionnel·les s’en sont d’ailleurs emparé.es pour donner des conseils et expliquer certaines pathologies. Pour les utilisateur·ices, c’est un endroit où trouver de l’aide et le soutien d’une communauté. Pourtant, du côté des influenceur·ses, parler de la manière dont leur travail affecte leur santé mentale reste compliqué. Iels ne veulent pas déroger aux contenus positifs qui font leur succès et certain·es se sentent responsables du bien-être de leur communauté. Surtout, beaucoup ne parviennent pas à évoquer ces aspects, alors que leurs followers ont l’impression qu’iels mènent une vie de rêve. |
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Safe Zone by Faustine Bollaert, 2023
Si les mesures du côté de ces applications se mettent en place lentement, quelques solutions existent. L’association américaine Take This met à disposition un ensemble de ressources en ligne pour les streameur·ses et les créateur·ices de contenus relatives à la santé mentale. Elle propose des contenus éducatifs pour détecter les signes de burn-out chez ce type de personnes spécifiquement. Plusieurs contenus concernent aussi le rapport entre les streameur·ses et leur audience lorsqu’iels demandent de l’aide dans le chat ou évoquent des situations d’auto-mutilation.
En France, l’association Afrogameuses, engagée pour la diversité dans les jeux vidéos, met en place des espaces d’écoute et de soutien pour des victimes de commentaires haineux. Cette association met également en relation des créateur·ices de contenus sous forme de mentorat pour encourager la diversité sur les plateformes de streaming. L’idée est de créer une communauté pour s’entraider, se soutenir dans un milieu où l’on est souvent seul·e face à son écran.
Les solutions doivent également venir de ces sites eux-mêmes qui ont une responsabilité sociale vis-à-vis du cyberharcèlement des influenceur·ses. Dans le fonctionnement actuel des plateformes, c’est à eux et elles, ou aux utilisateur·ices, de signaler des commentaires haineux. Alors que les réseaux sociaux pourraient, comme elles le font pour les contenus déposés sur leur plateforme, signaler et supprimer eux-mêmes ces réactions.
Certains réseaux sociaux ont mis en place des dispositions pour limiter leur exposition, comme Instagram. Il est aussi recommandé de faire des pauses sur les plateformes en désinstallant les applications ou encore de couper les notifications en général. Ces solutions peuvent cependant être difficiles à appliquer puisqu’être sur les réseaux sociaux, comme une addiction, stimule notre circuit de récompense.
Pour cette raison, il est nécessaire que ces applications prennent des actions responsables notamment sur la transparence du fonctionnement de leur algorithme afin de proposer des approches plus saines pour la santé mentale des créateur·ices de contenus. En attendant, apporter des explications scientifiques aux effets que les algorithmes provoquent sur leur cerveau est essentiel afin de mieux les accompagner et qu’iels puissent allier leur métier et le bien-être de leur santé mentale.
L’épisode « J’ai pris du poids et tout internet avait son mot à dire » du podcast de l’influenceuse Lena Mahfouf aka Lena Situations dans lequel la jeune femme parle de son rapport au corps et des critiques qu’elle recoit quotidiennement sur son apparence.
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Un reportage de la chaîne culturelle Arte « Influenceuse : un métier de rêve ? » qui enquête sur les bons et les mauvais côtés de cette profession et quelles sont les conséquences, notamment pour la génération Z qualifiée comme « carrément accro aux réseaux sociaux ».
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Un épisode de la table ronde Entourages, animée par l’influenceuse @mybetterself et composée de Johann @sparkdise, Marion Séclin @ellemady et Charlène @chakeup au sujet de la vie privée et des réseaux sociaux.
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mūsae lance officiellement son Safe Space, un espace réservé aux membres avec des contenus exclusifs. Dans ce cadre, nous vous invitons vendredi 19 janvier à venir assister à une session d’enregistrement du podcast La Zone Grise. Le thème : les relations amoureuses. Événement gratuit sur inscription ici.
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