Pour autant, j’éprouvais une forte défiance en vers les professionnel·les de santé mentale. Et oui, comme quoi, tout le monde évolue. Mais, à l’époque, je faisais partie des sceptiques parmi les sceptiques sur les vertus de libérer la parole sur ce sujet. Pour franchir le pas de la porte d’un cabinet psy, il me fallait une révolution culturelle personnelle. J’ai donc mis le sujet sous le tapis et me suis réfugiée dans l’hyperactivité sociale et professionnelle pendant plus de 10 ans. Et puis, tout m’a de nouveau “pété à la figure” en 2019, lors de mon burn-out. J’en parlais lors de mon premier live Instagram qui a marqué le début de mūsae.
Comment j’explique cet effet cocotte-minute ? Et bien tout simplement car la santé mentale était un sujet tabou pour moi, voire un luxe pour les personnes qui ont le temps de se poser des questions. Ou pire, une faiblesse . Bref je cochais toutes les cases de la personne qui a des idées reçues sur le sujet et ne veut pas en entendre parler.
Malheureusement, étouffer ce qui se joue en nous, nous joue justement des tours et met à mal durablement notre santé mentale. Cette révolution culturelle, je l’ai faite car au-delà de ma petite personne, je me suis rendu compte que prendre soin de nos dragons intérieurs avait un impact positif plus globalement. Car comme j’aime à le rappeler, la santé mentale est partout : dans nos têtes, dans nos cœurs, dans notre rapport au monde. Elle est un enjeu citoyen.
J’ai donc créé mūsae, le média qui, a une époque, m’aurait bien aidé pour mettre des mots sur mes maux et en comprendre la dimension collective. C’est ce que j’explique dans l’interview que j’ai donné pour Petite Mu, le média qui rend visible l’invisible, portée par Alice Deves et Anaëlle Mazelière, et avec qui nous avons organisé un talk hier soir, à retrouver bientôt en podcast.
Heureusement, tout le monde n’est pas comme moi. Le point de départ de mūsae, ce sont aussi ces chiffres : 64% des jeunes souffrent d’anxiété, mais trop peu osent en parler.
Pourquoi ça ? Le tabou autour de la santé mentale demeure, parce qu’il n’existe pas assez de “rôles modèles”qui prennent la parole sur la santé mentale pour faire en sorte qu’on se sente moins seul·es avec nos traumas. Il y a un réel besoin de normaliser le sujet sans le banaliser, bien sûr, comme je vous l’expliquais à la même période l’année dernière.
Dans cette trajectoire, nous avons créé une série d’interviews intitulée « Tu n’es pas seul.e », des vidéos intimistes et singulières avec des personnalités qui nous confient comment la santé mentale est entrée dans leur vie. Quels ont été les déclics nécessaires pour en prendre soin ? Quelles sont les ressources qu’ils veulent partager avec vous ?
Ces vidéos ne sont pas dogmatiques. Car prendre soin de sa santé mentale, c’est un long chemin. Il n’y a pas de réponses toutes faites sur la bonne ou la mauvaise manière de le faire. À travers “Tu n’es pas seul·e”, nous montrons toute une palette de personnalités, d’histoires, de parcours de vie et de solutions possibles.
Au total ; six vidéos, six invité·es, six parcours. Grâce à l’intervention de Popslay, ARAE, Nadège, Augustin, Abigail et Ingrid, nous abordons les thématiques de la phobie sociale et de l’influence, du burn-out digital et industrie musicale, des violences sexuelles et de la dépression, du burn-out dans l’entrepreunariat ainsi que de la santé mentale en tant que médecin urgentiste.
Ces vidéos ont pour enjeu de faire comprendre, à travers les voix de ces personnalités, que la santé mentale touche tout le monde, et même les individus que l’on soupçonne le moins. Savoir que l’on n’est pas seul.e, c’est non seulement le titre de cette série vidéo, mais c’est aussi une clé pour ouvrir une première porte dans la guérison.
TU N’ES PAS SEUL·E
Parmi ces vidéos, on retrouve donc le témoignage de Popslay. Guillaume Moglia, de son vrai nom. Il est créateur de contenu dans l’univers musical et plus largement axé sur la pop culture. Il nous a confié son expérience sur la phobie sociale et l’influence, des pensées obsessionnelles et des freins quotidiens que cela a pu engendrer dans sa vie et en quoi cela représente un vrai handicap invisible. Mais surtout, et c’est important pour nous d’appuyer dessus ; de quelle manière s’est déroulée sa guérison personnelle.
Alors, si ce format vous intéresse, et que ce sujet vous concerne ou l’un·e de vos proches, n’hésitez pas à retrouver tout notre contenu sur nos réseaux sociaux, et on vous donne rendez-vous pour notre prochaine vidéo « Tu n’es pas seul.e » avec Arae sur la thématique « Burn-out digital et musique ».
D’ici là, gardez la pêche.
Une plateforme en ligne fondée par Selena Gomez au sujet de la santé mentale. Ce mardi, c’était la journée mondiale de la santé mentale, alors pour cette occasion, Wondermind a adressé à ses abonné·es une newsletter intitulée : « To do : take a mental healthy day ».
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Cette mini-série de podcasts de trois épisodes sur la crise suicidaire, créé par Papageno et les Maux Bleus, un podcast qui libère la parole sur la santé mentale, livre trois témoignages de celles et ceux qui ont vécu l’acmé de la souffrance psychique.
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La Maison Perchée, une communauté d’entraide pour jeunes adultes vivant avec un trouble psy, a sorti un documentaire sur l’histoire des missions de l’association, ses enjeux ainsi que le récit de leur Maison.
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J’espère que cette newsletter vous aura été utile. Si vous avez des idées de sujet ou des questions, envoyez-moi un e-mail. Je vous dis à la prochaine.
D’ici là gardez la pêche.
Christelle.
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