La santé mentale des étudiant·e·s, on en parle de plus en plus avec le COVID-19. A l’occasion d’un live mūsae, j’ai eu le plaisir de recevoir Laure Elisabeth Roussel, hypnothérapeute et Patrick Skehan, fondateur de l’association Nightline. Chaque jour, l’association reçoit des appels de la part d’étudiant·e·s pour les écouter au sujet de leurs problèmes relationnels, de leur solitude, de leurs études, de leur angoisse etc. Et ils ont mis à profit un outil unique qui n’est ni un algo, ni une appli, ni une nouvelle intelligence artificielle, mais tout simplement un des talents les plus puissants de l’humain : l’écoute. Car savoir s’écouter et écouter l’Autre nous permet d’améliorer notre bien-être individuel et collectif. Mais comment faire pour écouter et faire entendre au monde ce que nous ressentons ? Retrouvez le live Buzzword sur la santé mentale des étudiant·e·s |
PORTRAIT DE NIGHTLINE, UNE ASSO À VOTRE ÉCOUTE
Nightline est une association qui dé-stigmatise la santé mentale et accompagne les étudiant·e·s dans la libération de leur parole grâce à un service d’écoute nocturne gratuit géré par d’autres étudiant·e·s bénévoles.
On peut parler de tout et n’importe quoi : d’un film sur Netflix, comme de ses angoisses, ou “juste” pour discuter, car on se sent seul. La nuit, c’est un moment particulier où généralement nos peurs sont cristallisées et où il y a assez peu de services disponibles. Nightline offre du réconfort et de l’écoute active. L’association re-dirige ensuite vers les professionnels liés à la santé mentale si besoin.
Il y a une proximité dans le fait de parler à un·e autre étudiant·e. Le langage et les codes sont les mêmes. On vit la même situation et donc on est plus à même de comprendre ce que la personne à l’autre bout du fil traverse.
Nightline est présente à Lille, Saclay, Lyon, Paris et bientôt Toulouse. Les étudiant·e·s peuvent appeler Nightline de 21h à 2h30 du matin pour parler avec d’autres étudiant·e·s formé·e·s à l’écoute active.
Lille : 03 74 21 11 11
Lyon : 04 85 30 00 10
Paris : 01 88 32 12 32
Saclay : 01 85 40 20 10
Toulouse : 05 82 95 10 11
Toutes les infos et notamment les soutiens psychologiques gratuits sont disponibles ici sur le site de soutien-etudiant.info
APPRENDRE À DÉFINIR NOS MAUX POUR MIEUX LES ÉCOUTER
Et si on apprenait à découper le gâteau de nos émotions. Ce n’est pas pareil de dire “je suis stressé·e”, “je suis anxieuse·x” ou je suis dans une “situation angoissante”.
Le stress fait partie du quotidien. Il est plutôt porteur, car il permet de créer du mouvement. On peut être stressé à l’approche d’une première date, on ne sait pas comment ça va se passer etc.. On est stressé car on est concerné par ce qui se passe. Il y a un enjeu, donc ça crée de la cortisone et cela nous permet de réagir en fonction de la situation. Si sur une échelle de 1 à 10, on dépasse le 10 de stress, on passe à l’anxiété. C’est la sensation d’être dans une situation de danger, mais sans explication rationnelle. L’anxiété nous empêche de nous mettre en mouvement. Elle nous crispe et diminue nos capacités intellectuelles et d’action. On se met en colère, on pleure facilement. L’angoisse c’est l’étape d’après. C’est une suite de questions à laquelle on n’a pas de (bonnes) réponse et qui va générer alors d’autres questions. C’est la spirale infernale. Il faut alors remettre les Legos dans le bon ordre pour avancer de nouveau.
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Retrouvez un tuto pour apprendre l’écoute active et à faire la roue de la vie
Les reco mūsae
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